Quand on nourrit des chats, on agit avec une certaine conscience de faire le bien, mais l’on peut rapidement se sentir en faute, notamment à l’égard du voisinage.
Même un geste bienveillant peut être mal perçu.
Pourtant, ces actions participent à stabiliser les groupes de chats et à prévenir les nuisances, car
un chat bien nourri ne cherche pas de la nourriture n'importe où.
Pour procéder à un nourrissage sans risque d’être sanctionné, l’idéal est d’agir dans un cadre reconnu : se rapprocher d’une association locale, par exemple, afin d’être accompagné et d’obtenir une légitimité.
Cela permet de démontrer que l’on agit dans un contexte cohérent et raisonné : recensement, stérilisation, suivi médical, alimentation…
Les pratiques, elles aussi, peuvent être préparées et pensées.
Nourrir à heure fixe, par exemple, et en quantité maîtrisée, tout en laissant les lieux propres, en plaçant les gamelles dans des endroits peu visibles et en retirant les restes alimentaires permet de rester discret et de ne pas incommoder les riverains.
Il existe des communes où l’on peut trouver un accord avec le maire pour fixer des points de nourrissage bien définis.
Cela crée un lien de confiance pour les habitants, la collectivité et… les chats ! Dans un cadre formalisé en accord avec le maire, aider les chats errants devient un engagement responsable et utile à tous.
Encadrer les chats errants avec responsabilité, c’est choisir un type de société tourné vers le respect des sans-voix et vers la dignité animale.
Interdiction de nourrissage, est-ce éthique, voire légal?
Si cela apparaît disproportionné, non justifié ou contraire à des normes juridiques supérieures:
C’est le cas quand n’est pas respecté l’article 211-27 cité ou l’article 521-1 du Code pénal interdisant la cruauté envers les animaux : or les priver volontairement d’accès à la nourriture peut être assimilé à des sévices passifs.
L’arrêté ne saurait entraver les obligations légales de gestion éthique (stérilisation et identification) incombant aux autorités locales.